Véhi Ciosane
Il naît parfois dans les plus simples familles,
des plus humbles communautés, un enfant qui, en grandissant,
élève son nom, le nom de son père, de sa
mère, de toute sa famille, de sa communauté, de
sa tribu : plus encore par ses travaux, il ennoblit lhomme.
Plus fréquemment vient au monde, dans les communautés
de castes dites supérieures, de passé glorieux,
un enfant qui, par sa conduite, ternit tout lhéritage
de son passé, blesse lhonnête homme de passage,
éclabousse même la dignité de lindividuel
diambur-diambur.
Une fois la nécessité dexister et non
de vivre, satisfaite, le reste - quest-ce que le reste ? -
était vain. Au-delà du reste, il y avait lorgueil
de lhomme.
On dit que ce vent qui, par intermittence de son haleine
fraîche, caresse le visage des gens, est luvre
des femmes de Ouroulaïnï, demeurant au paradis
de Yallah et y attendant les futurs élus. Soit !
Les femmes de ouroulaïnï sagitaient et
en quantité.
La liberté de pensée na jamais été
un don, ni legs. Elle a toujours été le prix de
fortes sommes de sang. Qui sy oppose en tant que potentat se
fera débouter tôt ou tard.
Car, je sais que quiconque, pour une fois, une seule
fois, refuse de témoigner pour la vérité,
dans son propre pays, ne doit pas voyager. Car, de létranger,
on na que son pays comme habit moral.
Mais ta vie sera ce que tu en feras. Souviens-toi, que
partout, tu seras avec tes semblables, des êtres humains.
Si tu descend des Thiandum-Thiandum, tu ne peux pas vivre
tout le temps ruiminant ta rancune. Tu empoisonnerais ta vie
et celle de tes voisins. Non plus noublie pas : lêtre
a pour remède lêtre.
Cette histoire neut pas dautre fin : cétait
une page dans leur vie. Une nouvelle commence, qui dépend
deux.
Le Mandat
Si des générations et des générations
de docilité avaient fait des femmes de chez nous des
exécutantes, des soumises, elles avaient appris dans
le nivellement quelles pouvaient tout obtenir de lhomme.
Ibrahima, il faut saider, ne sois pas seul à
profiter de ton avoir. Pense aux autres ! Aujourdhui, cest
toi, demain, cest un autre. Lhomme a pour remède lhomme.
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