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Crépuscule des temps anciens
“ Le jour où les hommes apprendront à savoir
se parler les uns aux autres, à faire un vigoureux effort
de compréhension et de confiance mutuelles, à
sentir qu’ils appartiennent à la même famille,
la Paix sera à la portée de l’Humanité.
Or, pour ce faire, il faut se connaître. Voilà
le grand problème. Les secousses sociales, les heurts
entre les nations, la bouderie du Tiers-Monde à l’endroit
du Monde-Repu, tout cela découle d’une méconnaissance
et d’une défiance réciproque des éléments
en présence, de la gaucherie ou de l’insécurité
des propos tenus à l’égard d’autrui, d’un peuple,
d’une race… Résoudre ce problème, c’est instituer
la Grande Communauté Humaine. ”
“ Mais il reste non moins vrai que lorsqu’on veut se faire
humilier, il n’y a qu’à s’adresser à une fille
laide. Il vaut toujours mieux tenter sa chance auprès
des plus belles. Si on échoue, on rencontrera au moins
un refus poli. ”
“A trente ans, il voyait la vie à travers le voile
magique de l’espérance. Il pensait que la force physique,
la beauté, le courage, l’abondance de biens, la propreté
morale conférait le paradis ici-bas. A quarante ans,
il percevait le côté odieux de l’existence. La
mauvaise foi, l’imposture, l’hypocrisie, la fourberie, la félonie,
la jalousie, l’envie, l’égoïsme, la haine, les intrigues,
la calomnie, la pleutrerie, la néantise, l’ilotisme,
la vantardise, avec leur cortège d’ambitions imbéciles,
voilà ce qu’il découvrait au moment où
tout semblait se prosterner devant lui. ”
“ - Il paraît que la conurbation de Bonikuy a reçu
la visite d’un homme phénoménal descendu du ciel
: un homme tout rouge, avec de longs cheveux noirs, en broussaille
: un Nansara.
- Ne serait-ce pas un génie rouge des cavernes ?
- Comme les Kanni-nipoa, il a, semble-t-il, des yeux
couleur à part, mais ce n’est pas un génie des
cavernes. Les Kanni-nipoa sont nus et ont les cheveux rouges,
tandis que lui porte des vêtements bizarres, qui moulent
bien son corps fragile et juteux ; ses cheveux sont longs, châtains
comme une crinière de cheval. En outre, il est coiffé
d’une très jolie écuelle. ” (sur le premier
homme blanc arrivant au Burkina)
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