23/24 août – Equipée en mokoros dans le bas delta de l’Okavango
Matin : départ en 4x4 pour rejoindre les mokoros qui doivent nous amener dans le delta de l’Okavango. A ce stade de récit, il faut préciser une chose : il nous a fallu oublier les images que Nicolas Hulot a contribué à faire connaître en France. Point de troupeaux de gazelles gambadant dans les méandres du fleuve, d’hippopotames terrorisant les piroguiers les menaçant à tout moment de les faire basculer dans le fleuve… le sud du delta de l’Okavango est en fait plutôt sec !
A l’issue d’une promenade en pirogue de deux heures dans un paysage de savane traversée de petits ruisseaux profonds, on arrive à un camp manifestement occupé la veille. Le temps de monter les tentes et de déjeuner et… il faut attendre que le soleil se fasse moins agressif avant de partir en excursion.
Cette randonnée pédestre, tout comme celle du lendemain matin, s’avère peu concluante en matière de bestioles observées. De plus si la savane se révèle très belle (quoiqu’un peu brûlée par les villageois par endroit) avec ces termitières grises, surtout avec cette lumière d’hiver légèrement rougeâtre, on est très loin des fantasmes télégéniques générées par les images de la mission Okavango.
A défaut de voir des animaux, on verra surtout… des traces d’animaux sous la forme d’empreintes de pas, de crottes de dimensions diverses et de crânes abandonnés. Autre stratégie pour palier à l’absence de bestioles : amener la sienne avec soi pour meubler le paysage : Bonjour Taupek !
Heureusement, le soleil commence à tomber que nous arrivons sur une mare où s’ébattent quelques hippopotames irrités par la présence de notre petit groupe.
Le soir dans le bush, les piroguiers donnent un petit récital de chansons qu’on suppose traditionnelles. En échange, il faut signaler la piètre performance des touristes français infichus de trouver un chant connu de tous (à part le canon Frère Jacques) ; il paraît qu’à ce petit jeu, ce sont les touristes irlandais qui sont les meilleurs.
Le lendemain, rebelotte donc. Le bilan est pauvre : un éléphant croisé, deux machoires de phacochère, un crâne d’éléphant et un autre de girafe plus pour conclure une horde de phacochères (vivants) filant au loin.
La promenade en mokoro du retour est aussi rassérénante qu’à l’aller. Un retard du second véhicule nous permet de faire un petit détour par le village voisin. Le temps de prendre quelques photos d’enfants et c’est le retour sur Maun. Cette fin de journée là fut dédié par tous à une grande lessive : c’est que le camping est une activité salissante !
25 août – Le delta de l’Okavango vu du ciel et le retour du Kalahari
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