Mumbai Culture

quelques références culturelles récentes sur Mumbai

Slumdog Millionaire

Slumdog Millionaire

Il est des films qui ne se contentent pas de raconter des histoires. Ils crééent des univers qu’habite le spectateur avec les personnages principaux. Le spectateur ressent alors l’expérience exaltante des héros du film. Avec Slumdog Millionaire, Danny Boyle nous plonge dans une véritable immersion dans la vie trépidente de Mumbai, ses bidonvilles mais aussi ses rêves démesurés de grandeur. Le fabuleux destin de Jamal Malik est aussi une belle histoire d’amour et une plongée dans les bas-fonds malfamés de la pègre de Mumbai.

A l’origine, Slumdog Millionaire est un roman de Vikas Swarup intitulé Les fabuleuses histoires d’un Indien malchanceux qui devint milliardaire. Dans le roman, le héro s’appelle Ram Mohammad Thomas. Les spécialistes le trouvent encore meilleur que le film.

Meurtre dans un jardin indien

S’inspirant du titre français d’un film de Peter Greenaway, Vikas Swarup propose avec Meurtre dans un jardin indien un autre tableau de l’Inde contemporaine avec cette histoire de meurtre de milliardaire lors d’une garden party et ses improbables suspects: un bureaucrate possédé par l’esprit de Gandhi, l’actrice la plus glamour de Bollywood, fan de Nietzsche, un tout petit aborigène très doué pour l’effraction, un gamin des rues voleur de portables au physique de jeune premier, un Monsieur catastrophe texan sous protection judiciaire, et le must du politicien corrompu, le propre père de la victime.

Le Seigneur de Bombay

Un peu dans le même esprit (roman décrivant l’Inde contemporaine, ses maux et ses beautés, présentant les destins croisés de personnages hauts en couleurs), le Seigneur de Bombay de Vikram Chandra raconte d’abord et avant tout Bombay, la ville de tout les possibles à travers le destin spectaculaire de Ganesh Gaitonde, mafieux hindou qui croise celui plus modeste de Sartaj Singh, policier sikh de la police de Mumbai.

« L’exil les rendait maussades. Bombay leur manquait, dans leur chair. Je le sais, parce que je ressentais le même désir après cette année passée loin de Mumbai ; j’avais un besoin maladif des rues constellées de crachats de cette grande putain de ville. Le matin, au réveil, je sentais au fond de mes narines le picotement âcre des pots d’échappement et des ordures que l’on incinère, j’entendais monter le grondement du trafic tel qu’on l’entend depuis le toit d’un building, cette rumeur lointaine qui donne le sentiment d’être un roi. Loin du fouillis des bagnoles, du maquis des taudis, de l’entrelacs infini des rails, de la musique des bazars, du grouillement des hommes, il y avait de quoi brûler de désir pour la ville. »

Tout sur Mumbai