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Ballade en mokoro dans les méandres de l'Okavango
« C’était l’heure où les hippopotames commençaient à émerger de leurs lits de roseaux et des flaques-dortoirs. D’ailleurs, avant même de s’éloigner du rivage, Longue-Hache, debout à l’avant, pagaie en main, regarda attentivement en amont et en aval ; puis ayant constaté que la voie était libre, il ordonna à voix basse de pousser au large et une seconde après, tous pagayaient à longs coups souples aussi vite qu’ils le pouvaient en direction de la falaise de papyrus devant nous. Là, où j’étais assis, les bords de la pirogue étaient à peine à huit centimètres au dessus de l’eau et je compris tout de suite pourquoi Ben s’était étendu sur la difficulté de maintenir en équilibre une embarcation aussi fantasque et instable. (…) L’autre mokoro suivait sereinement dans notre sillage et quand les deux pirogues eurent atteint l’ombre des papyrus, il vira de bord pour se glisser dans l’abri de verdure. », Laurens Van der Post, Le Monde perdu du Kalahari |
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