La
découverte des neiges du Kilimanjaro en 1848
«
(…) Les monts du pays chaga s’élevèrent peu à peu
devant nos yeux. Vers 10 heures (je n’avais pas de montre sur moi), je
vis quelque chose de remarquablement blanc au sommet d’une haute montagne,
et pensai tout d’abord que c’était un nuage, ce que mon guide confirma.
Mais ayant fait quelques pas, je ne pus me satisfaire de cette explication.
Et
tandis que je demandais pour la seconde fois à mon guide si cette
chose blanche était bien un nuage – j’entendis à peine sa
réponse : il se savait pas ce qu’était ce blanc mais pensait
que c’était « du froid »- mon esprit, reconnut avec
délice cette vieille compagne des Européens que nous appelons
la neige.
Toutes
les histoires étranges que nous avions entendus sur le Kilimandjaro,
la montagne d’or et d’argent du pays chaga qui tuait ceux qui entreprenaient
son ascension, prirent un sens pour moi. Car, bien évidemment, le
froid extrême de son somment, auquel les malheureux indigènes
sont parfaitement étrangers avait tôt fait de geler et de
tuer ces visiteurs à demi-nus. »
Krapf,
Rev. Dr Johann L.,
Travels,
Researches and Missionary labours
during
an eighteen year’s residence in Eastern Africa,
Trubner
& Co., Londres, 1860
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