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UN CAMELIDE
Les
lamas et les alpagas restent, avec le condor, les emblèmes du Pérou.
A l’instar de leurs cousins les vigognes et les guanacos, ces chameaux
sans bosses vivent tous à des altitudes situées entre 3000
et 4500 mètres dans la Cordillère des Andes. |
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LAMA & ALPAGA
Le
lama est le plus célèbre d’entre eux. Du temps des Incas,
il était systématiquement utilisé pour sa chair, son
cuir et sa laine. La tête perchée sur un long cou rigide,
ce grand camélidé domestique ne semble pas apprécier
les caresses. Il adopte aussitôt une expression outrée.
L’alpaga
est tout son contraire. Vif et attachant, il suit les enfants de bergers
comme un petit chien. Il est nettement plus petit et râblé
que le lama, qui mesure environ 1,25 mètre de haut. Les Indiens
font la différence entre deux sortes d’alpagas, le huacaya et le
suri. C’est ce dernier qui fournit le pelage le plus soyeux. La chair des
alpagas est la plus appréciée, sous forme de viande séchée
ou de steaks, très savoureux.
Les
vigognes, sauvages, sont plus difficiles à observer. A Pampas Galleras,
une des rares réserves où elles subsistent, on peut les voir
se déplacer en troupeaux dans des étendues désertiques.
Fines et élancées, pourvues d’un beau pelage roux, les vigognes
portent une des laines les plus fines au monde. Les Incas en capturaient
quelques individus au printemps pour les tondre, mais ne manquaient jamais
de les relâcher. De nos jours, les vigognes font partie des espèces
menacées. Si leur chasse est interdite, les braconniers semblent
être rarement inquiétés. |
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ZOOLOGIE
C’est
le plus grand camélidé du monde. Le lama est un ruminant
qui se nourrit essentiellement d’herbe et d’orge. A l’instar des vaches,
il est doté d’un système digestif complexe (3 estomacs).
Domestiqué, il ne rechigne pas à élargir son alimentation
à du pain voire des glands mais ces "friandises" peuvent l’intoxiquer
si elles sont consommées sans modération.
Phénomène
rare chez les mammifères, la lamate domine le mâle et elle
est prioritaire sur la nourriture. La période de rut se traduit
par une poursuite qui se termine quand la femelle accepte enfin le rapport.
L’accouplement dure une trentaine de minutes pendant lesquelles le mâle
émet un son grave et continu. Après une gestation d’un an,
la lamate mettra au monde un unique lamateau (aucun cas de gémellité
connu).
Le
comportement grégaire du lama est assez étonnant : tous les
individus font leurs besoins au même endroit. De même, ils
utilisent une et une seule « aire de roulage », une zone de
terrain bien précise où ils se roulent parterre. Malgré
ces signes de communauté, le groupe de mâles a tendance à
se tenir à l’écart de celui des femelles et de celui des
petits.
A
noter que comme le chameau, le lama blatère. |
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UN ANIMAL DOMESTIQUE
L’intérêt
du lama pour l’homme est multiple. Dans l’Amérique latine, cet animal
de trait et de randonnée (il supporte un poids de 50 kg) fournit
en outre de la laine et de la viande. On peut même utiliser ses excréments
séchés comme combustible pour se chauffer. C’est également
un auxiliaire efficace pour la prévention des incendies de forêt
: en se nourrissant de broussailles sans abîmer les arbres, il constitue
des pare-feux naturels et nettoie les sous-bois. |
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QUAND LAMA FACHE...
Les
amateurs de Tintin gardent certainement en mémoire l’image du Capitaine
Haddock (qui du coup ne les porte pas dans son coeur )
victime du crachat d’un lama de mauvaise humeur dans Le Temple du Soleil.
Ce n’est pas un mythe, l’animal crache réellement lorsqu’il est
agacé. S’il s’agit d’une légère contrariété,
il ejecte sa salive à la manière d’un brumisateur. Lorsqu’il
est franchement en colère, il envoie sur sa victime un jet verdâtre
: ce liquide qui remonte de son estomac est issu de la décomposition
des végétaux digérés. Très nauséabond,
il produit des taches quasiment indélibiles sur les vêtements. |
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