Arrakis, la planète désertique

DuneLa planète Arrakis, plus connue sous le nom de Dune, est un vaste désert, aride, à la chaleur accablante. Même si le degré d’humidité de l’air est élevé pour ce type de climat, nul n’a jamais trouvé d’eau (sauf aux pôles) sur Dune et la pluviométrie est nulle. L’une des particularités du climat d’Arrakis sont les tempêtes Coriolis. Ces tempêtes se développent sur quelque six ou sept mille kilomètres de plaine. Elles prennent appui sur tout ce qui recèle la moindre once d’énergie, y compris les autres tempêtes. Pouvant atteindre jusqu’à sept cents kilomètres/heures, elles emportent tout sur leur passage : sable, poussière et peuvent ronger la chair sur les os et réduire les os en fétus.
 

Premier témoignage

« Un vaste entablement descendait jusqu’à une muraille qu’il contournait. A nouveau, ce territoire brisé leur imposait son rythme irrégulier.
Sous ses mains, sous ses pas, Jessica percevait dans la nuit les formes et les tailles, jusqu’aux plus extrêmes degrés de petitesse : rocs ou graviers, cailloux, sable aggloméré, sable pulvérulent, poudre ou farine de sable.
La poudre obstruait les filres respiratoires et il fallait souffler pour les chasser. Le sable aggloméré et le gravier roulaient sous les pas et pouvaient provoquer une chute. Les éclats de rocher coupaient.
Et les poches de sable omniprésentes semblaient coller aux pieds.
Paul s’arrêta brusquement sur une avancée de rocher et il soutint Jessica. Puis il tendit le doigt vers la gauche et elle vit qu’ils se trouvaient en réalité au sommet d’une falaise qui dominait une portion de désert d’une hauteur de quelques deux cent mètres. Le désert était comme une mer de vagues figées sous la lune, d’ombres acérées qui disparaissaient dans les creux et qui, dans le lointain, se fondaient dans la masse grise et imprécise d’un autre massif rocheux.
Le désert ouvert’, dit Jessica.
Il nous faudra longtemps pour traverser.’ La voix de Paul était étouffée par le filtre.
Le regard de Jessica glissa de droite à gauche. Il n’y avait que le sable.
Paul observait les dunes. Là-bas, les ombres jouaient sous la lune lente. »

Deuxième témoignage

« Par-delà le sable, Paul contemplait la lointaine falaise, se demandant s’il devait éveiller dès maintenant sa mère qui dormait encore.
Plis de sable sur plis de sable, les dunes roulaient sous le soleil déclinant qui dessinait des ombres denses comme la nuit.
Tout était plat.
Dans son esprit, il chercha quelque chose de vertical qu’il pût greffer sur ce paysage. Mais il n’y avait rien, rien d’un horizon à l’autre, sous l’air surchauffé. La brise n’agitait pas la moindre fleur, la moindre plante fragile. Les dunes… »

Troisième témoignage

« Le soleil descendit plus bas encore. Les ombres s’étendirent sur la plaque de sel. Des lignes de couleurs fulgurantes jaillirent sur l’horizon du couchant. Puis elles se fondirent en un flot d’ombre sur le sable. Des rivages charbonneux apparurent et puis, tout à coup, la nuit s’épaissit sur le désert.
Les étoiles !
Elle leva les yeux vers le ciel et sentit que Paul s’approchait et venait près d’elle. La nuit s’établissait sur tout le désert et les étoiles semblaient monter du sable. Le poids du jour glissait, disparaissait. »