Brève chronique du voyage de Zuzana & Jean-Christophe en Islande

Dimanche 17 août: tempête à Landmannalaugar

Il pleut. Il vente. Un temps idéal pour essayer notre équipement de compétition: chaussures en gore-tex, surpantalon imperméable et veste gore-tex avec capuche rabatue... et c’est parti pour le lac Frostastaðavatn suivi du lac Ljótipollur. La pluie est fine, presque supportable, mais le vent est vraiment fort, surtout sur les crêtes.

Suivre la piste n’est pas non plus des plus faciles. D’ailleurs entre Frostastaðavatn et Ljótipollur, nous traversons la crête et nous perdons de l’autre côté: coup de chance, ce côté là est plutôt joli (quand on voit quelque chose) et avec ses bras de rivière entremêlés de bouts de terrains herbus, des paysages auquel on ajouterait aisément un petit brontosaure broutant.

On arrive finalement au lac Ljótipollur. Qui devrait être magnifique, mais là, il y a vraiment trop de vent: on fuit! Le pique-nique indispensable est également une affaire pénible: les mains sont gelées. Au retour, on part un peu au hasard. Nous faisons quand même très attention où nous mettons les pieds: les mottes de terre ont tendance à s’arracher quand on marche dessus, les mousses et les lichens sont sensibles au moindre écrasement. Par ailleurs, très peu d’animaux: un ou deux moutons isolés, de temps en temps un oiseau, quasiment pas d’insectes... un vrai désert de roches. Nous rentrons au refuge retrouver les autres, dont certains n’ont pas bougé de la journée.

Lundi 18 août: soleil sur Landmannalaugar

En Islande, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Et nous ne nous en sommes pas plaint. Réveillés aux aurores par des Allemands matinaux, nous partons nous ballader. Jean-Christophe s’est fait mal au genou la veille et tout le séjour il veillera ce dernier en espérant qu’il tienne jusqu’au retour à Reykjavík; ce qu’il fera.

Nous regrimpons donc le Brennisteinsalda, admirons une nouvelle fois le superbe champ de lave et les montagnes alentours. Une chose est sûre: même si l’Islande reste belle sous la pluie, sous le soleil, c’est encore plus beau. Au retour nous découvrons que les Espagnols ont embarqué notre “frigo” avec leurs affaires; le “frigo” était le nom donné au sac de provision de produits frais qui dormait dehors...

Après avoir comparé le style des automobilistes traversant les derniers gués de Landamannalaugar, nous partons sur Skaftafell. Sur le chemin, le bus nous laisse une heure pour admirer la chute d’eau de Ofaerufoss. L’occasion de récupérer un peu: la piste est étroite, accidentée et imprévisible et notre chauffeur fait des pointes à 60km.

Vers l’arrivée, le bus nous arrête à Kirkjubæjarklaustur dont l’interêt, outre son nom imprononçable, est de posséder une petite superette (où on peut acheter l’excellent Skyr, le fromage blanc local) et un automate bancaire.

A Skaftafell, un géant vient nous prendre en voiture pour nous amener à la ferme où nous avons réservé notre logement. Après le dortoir de Landmannalaugar, nous imaginions des lits de paille posés sur un sol de terre battue dans une humide chaumière en pierre naturelle et nous tombons sur une maison typique islandaise de tôle (extérieur) et de bois (intérieur), surchauffée et une charmante petite chambre individuelle. Le bonheur! Seul petit bémol, les autochtones parlent l’anglais avec un fort accent et nous perdons une bonne partie de ce qu’ils nous disent. Pas tout toutefois et nous partons avec une Espagnole de passage visiter la chute toute proche de Svartifoss.

Mardi 19 août: le terrible Laki

Ce jour là, nous partons découvrir, l’autre mythique volcan d’Islande, le Laki, , dont la dernière éruption bouleversa le climat européen. Il s’agit d’une sorte de circuit touristique compris dans le pack d’un jour de Reykjavík excursions; bien pratique... Le parcours commence par une visite du canyon de Fjathrargljufur suivie par la chute d’eau de Fagrifoss.

Nous arrivons ensuite dans un paysage lunaire rendu plus tristounet par la lumière (filtrée par les nuages). On grimpe au pas de charge une montagne qui domine la région et le volcan Laki. Puis nous rembarquons dans le bus pour 10 minutes et faisons la deuxième petite randonnée de la journée qui nous amène dans le cratère de Tjarnargígur aujourd’hui rempli d’eau et une second cractère plus éclaté, celui de Eldborgarfarvegur. La lumière est belle, et le tout est magnifique. Que l’Islande est belle sous le soleil!

Le retour est plus quelconque avec un long arrêt à Kirkjubæjarklaustur la bien nommée (on peut abréger en Klaustur qui veut dire plus ou moins cloître) et un dîner gastronomique de mets déshydratés de chez Décathlon.

Mercredi 20 août: le lac glacier de Jökulsárlón
et la rando de Skaftafell

Jökulsárlón est un lieu hautement touristique en Islande. Nous envisagions d’y passer la journée. Finalement, la demi-journée prévue par Reykjavík excursions suffit amplement, et ce d’autant plus que le temps y est souvent moins beau qu’à Skaftafell. Nous profitons quand même du lieu, prenons les photos d’usage et même l’espèce de véhicule amphibie bruyant (mais pas autant que les commentaires sur les forums peuvent le laisser penser) pour admirer les icebergs d’un peu plus près. Et avoir droit aux commentaires d’une blondinette assez typique qui nous a fait goûter l’eau pure (glacée) du glacier.

De retour à Skaftafell en fin de matinée, nous nous décidons à faire la grande rando classique de Skaftafell. Le chemin est facile, le temps magnifique et marcher dans ses conditions, même avec un genou récalcitrant, est un vrai plaisir...