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LES MALLQUIS
Pour
les Indiens, la force vitale de l’être humain ne disparaissait pas
avec la mort : son esprit rejoignait ses ancêtres dans l’au-delà
et il faisait bénéficier les survivants d’une sorte de protection
souterraine et éternelle. Aussi vénéraient-ils les
dépouilles de leurs morts dans un culte d’une immense importance
pour les sociétés andines.
Seuls
les personnages importants y avaient droit. Les corps étaient parfois
embaumés et éviscérés, parfois même pas.
Sur la côte péruvienne, l’extraordinaire état de conservation
des momies est essentiellement dû au climat aride et sec de cette
région, quasiment privée de précipitations. Les dépouilles,
soigneusement empaquetées, étaient couvertes de bijoux et
de tissus précieux. |
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LE « FARDO FUNERAIRE »
Il
s’agit d’une sorte de sarcophage de toile enveloppant généralement
une momie (ou plusieurs). Le fardo est composé d’un nombre plus
ou moins grand de pièces de toile de coton blanc, de tuniques (coton
ou laine teints), peintes ou brodées, d’unkus en plumes de perroquets,
et de filets de totora. Certains sont surmontés de "fausses têtes"
(Lima, Ancon) ou de masques de bois taillé.
Le
fardo péruvien contient en général des bourses à
coca et graines magiques, des épis de maïs, des feuilles de
pacae, parfois une peau de bête, un chien ou un oiseau momifié,
des bijoux et ornements, flûtes d’os ou de roseau. Parfois, on leur
adjoignait des statuettes ou des poupées représentant leurs
enfants ou leurs familiers. |
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JUANITA, LA MOMIE DES GLACES
Dans
la région d’Arequipa, l’archéologue et alpiniste américain
Johan Reinhard découvrit en 1995, dans la calotte glaciaire du Nevado
Ampato, à 6300 m d’altitude, la momie parfaitement conservée
d’une jeune fille inca sacrifiée à l’âge de la puberté.
En effet, les très grands froids qui sévissent à ces
altitudes avaient gardé le corps de Juanita dans un parfait état
de conservation. Ses tissus et liquides organiques étant pratiquement
intacts, les bactéries et les virus qu’ils contenaient permirent
de livrer des indications sur l’état sanitaire des populations indiennes
de l’époque et le contenu de son estomac donna un aperçu
de l’alimentation d’alors. |
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